Construire un mur à Genève

Aide financière

Vous désirez construire un mur dans le canton de Genève? Il existe des aides pour la construction d’un mur en pierres. Aujourd’hui, principalement pour des raisons financières, le béton remplace souvent la pierre. Or les murs en béton ont une très faible valeur écologique car ils ne peuvent abriter qu’un nombre très restreint d’organismes. Afin de favoriser les murs en pierres et donc les espèces qui y sont liées, le canton peut financer le surcoût engendré par la construction d’un mur en pierres par rapport à un mur en béton.

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Construire le mur idéal pour la nature

    • Des pierres locales, tendres à fermes, de forme irrégulière (tuf, calcaire ou boulets…). La forme irrégulière favorise la formation d’interstices et de cavités de qualité pour la faune.
    • Des pierres apparentes jointoyées avec un mortier tendre à la chaux hydraulique naturelle. Le mortier de chaux hydraulique naturelle est accueillant pour la faune et la flore et adéquat pour les murs en pierres extérieurs.
    • Le plus possible de joints laissés sans mortier pour créer des interstices dès la construction du mur, par exemple 5 par m2. L’idéal est de donner accès à des galeries internes sans mortier.
    • Un sommet de mur sans rebords, qui ne prive pas les parois de l’eau de pluie et une paroi légèrement inclinée.
    ...Puis le laisser vieillir

Pour plus d'informations sur les enjeux liés aux choix des pierres, types de mortier ou autres aspects d'un mur, le livre "des murs vivants" en fait une synthèse et peut être commandé aux editions Rossolis : www.rossolis.ch


Mur en pierres maçonnées versus mur en pierres sèches

Les murs en pierres sèches sont écologiquement très intéressants en particulier pour la faune grâce aux nombreuses caches et anfractuosités qu’ils mettent à disposition. Par contre, le mortier, qui est un substrat important pour de nombreuses espèces de mousses et de lichens, y est absent. Les murs en pierres jointoyées de mortier à la chaux, atteignent avec le temps des records de biodiversité grâce à la variété des milieux qu’ils proposent : pierres, mortier et anfractuosités. Avec un mortier à la chaux (contrairement au ciment artificiel), il accueillera plus vite des organismes et évoluera vers un mur particulièrement riche et propice aux espèces rares. Il est possible de laisser 5 joints sans mortier par mètre carré lors de leur construction, sans fragiliser l’ensemble, ce qui permet de le rendre plus vite attractif pour la faune. A Genève, les murs étaient traditionnellement des murs jointoyés de mortier et non des murs de pierres sèches en raison notamment de l’utilisation des pierres locales qui sont majoritairement des boulets et qui nécessitent l’ajout de mortier pour acquérir plus de stabilité. Les murailles de la Vieille Ville faites de pierres calcaires taillées sont elles aussi jointoyées de mortier.